EISENFAUST et le Théâtre

Introduction :

De par le temps à la pluie de ces derniers jours et ce malgré l'époque de l'année (...), je me suis replongé dans des vidéos de pièces de théâtres (au théâtre ce soir etc..) et de fil en aiguille je me suis laissé bercé par l'ambiance du théâtre, des coulisses, des planches surtout et la nostalgie de mes souvenirs de la scène, m'a donné envie de me repencher sur ce monde à part qu'est le Théâtre.


I] Un lieu, un espace... tout un monde :

Le théâtre est un lieu complexe. Entre les différentes partie de la scène, des coulisses, des régies, des loges, des locaux techniques et l'espace du publique il est parfois difficile de s'y retrouver... je vous propose d'en découvrir l'essentiel, car comprendre facilite bien évidement la compréhension et ça vous permettra de vous sentir dans un théâtre comme chez vous...

- Comment est fait/organisé un théâtre (vue en coupe)
- Comment choisir sa place au théâtre (le publique)
- La scène (le lieu de création)
- Les métiers du théâtre (artistique, administratif, technique, etc en bref : le staff)


II] Des "trucs", des superstitions... tout un univers :

Le théâtre est un monde à part, je vous propose d'en découvrir/rappeller quelques usages...
Savez-vous différencier le côté cour du côté jardin ? Savez-vous qu'il faut éviter de fermer le champ sur scène ? Sauriez-vous repérer un comédien qui cabotine ? Savez-vous qu'on ne souhaite jamais bonne chance à un acteur, mais qu'on lui dit plutot les 5 lettres ? Savez-vous pourquoi le mot "corde", la couleur verte, etc sont prohibés dans un théâtre ? C'est ce que je me propose de vous expliquer ici. (on peut retrouver certaines explications en compulsant ma liste de vocabulaire théâtrale dans le chapitre suivant aussi)

- Côté court/côté jardin : au théâtre on ne parle jamais du côté gauche ou droite de la scène, car ça rendrait les choses très compliquées entre le metteur en scène (souvent dans la salle pour voir le résultat du jeu des acteurs..) et les comédiens sur scène (mais techniciens, régisseur, etc l'utilise aussi bien sûr..), alors il est une convention qui codifi les deux côtés de la scène avec que tout le monde sache de quel côté il est question, et nous parlons du côté court et du côté jardin de la scène. Mais comment les différencier une fois pour toute et fixer cette "norme" dans notre esprit ? Quand on est côté publique, face à la scène il suffit de se rappeler les initiales du Christ et de placer une lettre de chaque côté de la scène. Le "J" de Jesus est donc à gauche et le "C" à droite, ainsi le J rappele que c'est le "côté Jardin" et le "C" que c'est le "côté Court".
Par contre vue de la scène il faut se rappeler

- Bonne chance : Cela porte malheur de souhaiter bonne chance à un comédien ou un membre de la production. Au lieu de cela, pour éviter un désastre, l'expression la plus utilisée est simplement Merde !. Cette expression daterait de l'époque où les spectateurs se faisaient déposer en calèche devant l'entrée, halte au cours de laquelle les chevaux ne manquaient pas de garnir de leur crottin le parvis du théâtre. Cette "garniture" étant directement proportionnelle au nombre de spectateurs, c'était faire preuve de bienveillance que de souhaiter "beaucoup de merdes" aux artistes.

- Corde : Comme en marine chaque lien a un nom propre (guinde, drisse, fil, chanvre, etc.) mais le mot corde est totalement proscrit. Selon les lieux et les époques, il est considéré comme « fatal », portant la mort ; ou au contraire, le mal est moindre, et celui qui le prononce ne s'attire que l'obligation de payer la tournée à tous ceux qui l'ont entendu.
La seule corde présente dans un théâtre s'appelle la corde à piano. Nullement musicale, elle est faite d'acier de forte résistance pour servir de guide à un rideau.

- Couleurs : La couleur verte est aussi considérée comme maléfique, dans le monde du spectacle (exception faite des clowns). Il existe plusieurs raisons à cette croyance : Cette superstition pourrait avoir pour origine les dispositifs d'éclairage de scène du XIXe siècle, qui ne mettaient pas en valeur les tons verts.
On dit aussi que des comédiens ayant porté à même la peau un costume de couleur verte auraient trouvé la mort, ce qui peut s'expliquer par les effets nocifs de l'oxyde de cuivre ou cyanure utilisé pour l'élaboration de la teinture verte au début du siècle.
On dit enfin que Molière serait mort dans un costume vert...
Si la couleur verte est réputée maléfique en France, c'est le violet en Italie, le vert et le bleu au Royaume-Uni et le jaune en Espagne.

- Sifflet : Ne jamais siffler sur scène ou en coulisse. On prétend que cela attire les sifflets du public.
En fait cette superstition vient de ce que les régisseurs de théâtre utilisaient autrefois des sifflements codés pour communiquer entre eux les changements de décors. Un acteur sifflant pouvait alors semer la confusion dans le bon déroulement technique du spectacle.


III] Le vocabulaire spécifique :

Le théâtre a son vocabulaire spécifique, et donc incontournable, je vous propose d'en découvrir/rappeller quelques expressions et usages...

Cliquez ici pour accéder à la liste des mots du monde du théâtre.


IV] Ma petite expérience personnelle : Mes débuts

J'ai commencé le théâtre au lycée, "comme tout le monde" j'ai envie de dire... Au départ, un simple atelier théâtre où on apprend la respiration ventrale, où on fait divers exercices de base divers comme le miroir (deux par deux en face à face, l'un fait ce qu'il lui passe par la tête et l'autre doit imiter le plus parfaitement possible les gestes, les mimiques, etc), les rappelles du mime, de l'improvisation... Je me rappelle aussi un exercice que je n'aimais pas du tout, mais auquel je me pliais malgré tout bien sûr (c'est ainsi qu'on évolu : en se dépassant !) : être un animal. Mais il y avait des exercices que j'aimai beaucoup et que j'ai continué d'utiliser ensuite dans ma vie : comme un exercice pour se détendre, on s'allonge sur le sol, on se concentre sur les battements de son coeur, on imagine un point de lumière que l'on déplace lentement partout dans son corps et qui détend chaque muscle sur son passage, etc... Un autre petit exercice qui m'a marqué aussi : toujours deux par deux face à face, on demande à  l'autre d'exprimer une émotion de notre choix et pour "prendre conscience" des muscles du visage et des mécaismes de l'expression faciale, on explore le visage de l'autre avec les mains pour sentir les parties tendues ou relâchées du visage.

Comme j'étais "pas dans les derniers" de cet atelier et que ça me plaisait bien, on m'a proposé (comme à quelque autres de notre atelier) de participer à une pièce de théâtre qui était en train de se monter dans notre cité scolaire (=3 lycées étaient regroupés dans cette cité scolaire). La pièce en question était "Ubu roi" d'Alfred Jarry (j'aurai préféré une pièce classique ou au pire du Vaudeville, mais là c'était pas trop ma tasse de thé, mais j'avais très envie de tenter l'expérience malgré tout, alors je me suis lancé avec enthousiasme !). Nous étions donc de classes, de niveau, de lycéess et de filières totalement différentes et nous composions la troupe de la citée scolaire. Un intervenant extérieur (créateur d'une troupe théâtrale à part entière...) nous coachait, nous conseillait, bref il faisait office de metteur en scène (entre autre). L'équipe était au complet, il ne nous restait plus qu'à commencer.

Il a fallu commencer par lire le script/le livre..., répartir les rôles bien sûr, ensuite apprendre notre texte par coeur, puis nous avons pu commencer le travail à proprement dit : les répétitions ! Une découverte vraiment GENIALE ! L'interaction de chacun et de son rôle avec les autres (comédiens/rôles) dans cet espace très particulier qu'est la scène (même si les premiers temps on répétait dans de simples salles de classe... Nous étions coaché exactement comme si nous répétions sur une vraie scène de théâtre). Apprendre, à investir son personnage, parfois même être son personnage, apprendre les déplacements, les gestes, retenir les meilleurs expressions et façon de les exprimer pour optimiser le réalisme de "l'ILLUSION" de l'oeuvre finale que l'on présenterait au publique en final. Et le travail de fond aussi, j'adorai quand on se faisait une italienne par exemple, même à la longue, alors que je connaissais toute la pièce par coeur, j'aimai me faire une italienne avec l'une de mes collègues de théâtre, car je trouvais dans ces exercices périphériques aux répétitions, comme une sorte de... conivance/complicité dans le travail, je ne comprenais pas encore que c'était les bases de ce qui allait créer/souder la troupe de théâtre, ce je ne sais quoi qui nous fait nous oublier nous même pour ne travailler tous dans un seul et unique but : LA PIECE ! C'est une sorte de travail d'équipe à son plus haut niveau possible. Je n'ai jamais rien connu de semblable autre part de ma vie ! Et ce niveau de soudure et de travail "en troupe" a évidement atteind son paroxisme durant les représentation. Une expérience unique que je conseil à chacun de vivre au moins une fois dans son existence !

Combien de souvenirs merveilleux m'ont laissé ces représentations amateur.

Allé, je me laisse aller à vous partager le programme de notre pièce (souvenir, souvenir...) 8-)

Pour voir le programme de notre pièce : cliquez ici.

Après avoir mené à bien les quelques représentations programmées. L'intervenant extérieur qui nous servait de coach/régisseur (et de maître de théâtre donc..), m'a proposé une place dans sa troupe. J'ai accepté bien sûr et je suis passé au niveau supérieur...

(Après avoir passé la nuit dans tous ces souvenirs, je me suis retourné en amnésie, et j'ai réalisé qu'en faite, mon contact avec la scène remonte à beaucoup plus loin que ça en faite, je me suis rappelé d'une troupe de théâtre qui était venu nous faire une après-midi découverte au collège déjà, puis en allant plus loin dans mes souvenirs, je me suis rappelé que déjà à l'école biblique j'avais joué, entre autre, le rôle de pharaon lors d'un petit spectacle au temple...)


Conclusion :

Tous ces souvenirs me redonnent envie de cotoyer le monde du théâtre. Oh, plus comme comédien, certaines épreuves de la vie ont fini par me faire perdre "mon âme" d'acteur je pense, mais je me verrai bien m'essayer à un rôle plus pragmatique de la vie d'un théâtre, même amateur (et même surtout amateur...), comme tenter d'être accessoiriste, ça ça me conviendrait parfaitement au jour d'aujourd'hui. Je connais l'importance des accessoires pour un personnage et pour la crédibilité de l'illusion finale d'une pièce, je suis très cartésien et sais être très organisé quant il le faut (et pour gérer tous les accessoires d'une pièce sans la moindre fausse note, représentation après représentation il en faut...) et surtout ça me permettrait ne serai-ce qu'un tout petit peu, aider une jeune troupe (d'amateurs, de débutants, etc) à peut-être découvrir la magie du théâtre...
Je reviendrai bientôt peut-être partager cette expérience théâtrale là aussi avec vous. ;-)




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