L'ECRITURE ONCIALE

 

Etroite, presque verticale et réservées elle se caractérise par le prolongement exagéré des hastes des lettres et par l'abondance des ligatures. C'est une écriture minuscule ronde, riche en ligature de type précarolingien. Ecriture dont les éléments avec contours arrondis prédominant, se distingue de la capitale par la forme de lettre  a, b, e, g, h, m, q, t, v. L'onciale qui apparaît au 3 siècle et est utilisé pour les écritures de luxe.

L'encre

Traditionnellement de couleur noire ou sépia, l'encre est utilisée pour l'écriture.

Appropriée pour le travail à la plume d'oie, elle doit être dense et pigmentée pour permettre un travail de qualité et une belle écriture.    

On en dénombre deux sortes : l'encre à base de noir de fumée et de carbone et l'encre au fer à base de tannate de fer.

Son invention remonte à l'antiquité. Des documents originaires de Chine et d'Egypte semblent attester de son existence très ancienne.

L’onciale est née en Afrique du Nord au IIème siècle après J.C

Son emploi s’est prolongé jusqu’au VIIème siècle grâce à certaines variantes inclues au cours des âges. Elle "survit" encore de nos jours dans de nombreux pubs irlandais ou établissements de ce pays (sous sa forme semi-onciale Irlandaise) où elle apporte à ces établissements une touche plus traditionnelle.

L’origine du mot “onciale” divise les experts : certains affirment qu’elle évoque une quantité (une once), et d’autres qu’il s'agit en fait d’un sobriquet dont on l’aurait affublé pour se moquer de la place importante qu’elle utilisait sur les dispendieux parchemins.

Elle a réussi à prendre son plein essor grâce à son emploi officiel dans tous les textes Chrétiens en devenant le mode d’écriture majeur à partir du IIIème siècle. Son emploi s’est en fait généralisé pour des raisons essentiellement politiques : cette nouvelle écriture est venue s’opposer à la graphie employée par l’empire romain (Rustica et Capitale romaine).

En adoptant un nouveau style, cette religion naissante creuse encore le fossé qui la sépare des textes romains et païens.

 

Note importante sur le style d'écriture

Le style d'écriture est ancien et ‘oncial’, du Latin ‘uncia’ qui signifie "pouce" (mesure de longueur). Un pouce était la hauteur courante des premières lettres. L'écriture onciale remonte au IVe siècle avant l'ère chrétienne et a été utilisée pratiquement sans interruption, dans toute l'Europe, jusqu'aux environs du VIIIe siècle de notre ère, c'est-à-dire jusqu'à ce que d'autres types d'écriture la remplacent. Elle était intéressante à utiliser parce qu'elle était décorative et permettait d'écrire rapidement, ce qui représentait un avantage appréciable lorsque les livres devaient être écrits et copiés à la main. Bien que l'écriture utilisée dans les deux parchemins qui nous intéressent soit sans aucun doute onciale, certaines lettres présentent des caractéristiques d'un style légèrement différent: les lettres "b", "d", "q" et "l" par exemple, sont plus droites, tandis que le vrai "q" oncial, se présente plutôt comme notre "Q" majuscule moderne et pas du tout comme sa contrepartie minuscule. Le "t" et le "d" sont dépourvus des jambages courbes dirigés vers la gauche qui caractérisent l'écriture onciale originelle. Le style adopté pour ces lettres-là semble être celui qui devint populaire à partir du VIIIe siècle de notre ère, surtout en Angleterre: le style semi-oncial, parfois nommé style semi-oncial anglais. Une autre référence à ces temps anciens est l'absence d'espaces entre les mots, pratique connue sous le nom de Scriptura Continua (écriture continue). Bien que ceci ne prouve rien, on peut considérer que l'auteur a eu une expérience approfondie de l'onciale, de la semi-onciale et des manuscrits anciens en général, pour arriver à ces résultats. Quiconque s'est essayé à la calligraphie sait qu'il faut beaucoup de temps avant d'arriver à maîtriser les pleins, déliés, jambages et ornements d'un script particulier, et il faut encore davantage de maîtrise pour être capable d'écrire un long texte avec précision, clarté et uniformité dans un tel style. Le simple contrôle de la plume et du flux d'encre est un art en soi. Le travail est naturellement encore plus difficile si le texte que l'on écrit contient une multitude de codes. L'auteur de ce texte était évidemment habitué à utiliser les deux styles et on peut en conclure qu'il a dû utiliser ce script de manière régulière et continue. Il se peut naturellement qu'il ait simplement utilisé le script qu'il avait appris à l'école. Quoi qu'il en soit, il s'agit certainement d'un érudit, d'un intellectuel ou d'un membre du clergé, peut-être même d'un moine qui vivait dans une abbaye. On pense généralement que les manuscrits auraient été l’œuvre d'un prêtre de la paroisse de Rennes-le-Château, c'est-à-dire de l'abbé Antoine Bigou qui officia de 1774 à 1790.

 

Evolutions :


Et voici enfin l'écriture onciale :

 

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