(XX)
Seizième journée
Tous nos héros se levèrent frais comme s'ils fussent
arrivés de confesse, excepté le duc qui commençait un peu
à s'épuiser. On en accusa Duclos: il est certain que cette fille
avait entièrement saisi l'art de lui procurer des voluptés et
qu'il avoua ne décharger lubriquement qu'avec elle. Tant il est vrai
que, pour ces choses-là, tout tient absolument au caprice et que
l'âge, la beauté, la vertu, que tout cela n'y fait rien, qu'il
n'est question que d'un certain tact bien plus souvent saisi par des
beautés dans leur automne que par celles sans expérience que le
printemps couronne encore de tous ses dons. Il y avait aussi une autre
créature dans la société qui commençait à se
rendre très aimable et à y devenir très
intéressante: c'était Julie. Elle annonçait
déjà de l'imagination, de la débauche et du libertinage.
Assez politique pour sentir qu'elle avait besoin de protection, assez fausse
pour caresser ceux-mêmes dont peut-être elle ne se souciait
guère au fond, elle se faisait amie de la Duclos pour tâcher de
rester toujours un peu en faveur auprès de son père dont elle
connaissait le crédit dans la société. Toutes les fois que
c'était son tour de coucher avec le duc, elle se réunissait si
bien à la Duclos, elle employait tant d'adresse et tant de complaisance
que le duc était toujours sûr d'obtenir des décharges
délicieuses toutes les fois que ces deux créatures-là
s'employaient à les lui procurer. Néanmoins il se blasait
prodigieusement sur sa fille, et peut-être sans le secours de la Duclos,
qui la soutenait de tout son crédit, n'aurait-elle jamais pu
réussir dans ses vues. Son mari, Curval, en était à peu
près au même point et quoique, par le moyen de sa bouche et de ses
baisers impurs, elle obtînt encore de lui quelques décharges, le
dégoût n'était cependant pas éloigné: on
eût dit qu'il naissait sous le feu même de ses impudiques baisers.
Durcet l'estimait assez peu, et elle ne l'avait pas fait décharger deux
fois depuis qu'on était réunis. Il ne lui restait donc
guère plus que l'évêque, qui aimait beaucoup son jargon
libertin et qui lui mouvait le plus beau cul du monde. Il est certain qu'elle
l'avait fourni comme celui de Vénus même. Elle se cantonna donc de
ce côté, car elle voulait absolument plaire, et à quelque
prix que ce fût; comme elle sentait l'extrême besoin d'une
protection, elle en voulait une. Il ne parut à la chapelle ce
jour-là qu'Hébé, Constance et la Martaine, et l'on n'avait
trouvé personne en faute le matin. Après que les trois sujets
eurent déposé leur cas, Durcet eut envie d'en faire autant. Le
duc, qui tournaillait dès le matin autour de son derrière, saisit
ce moment pour se satisfaire, et ils s'enfermèrent à la chapelle
avec la seule Constance que l'on garda pour ce service. Le duc se satisfit, et
le petit financier lui chia complètement dans la bouche. Ces messieurs
ne s'en tinrent pas là, et Constance dit à l'évêque
qu'ils avaient fait tous deux ensemble des infamies une demi-heure de suite. Je
l'ai dit, ils étaient amis dès l'enfance et n'avaient
cessé depuis lors de se rappeler leur plaisir d'écolier. A
l'égard de Constance, elle servit à peu de chose dans ce
tête-à-tête; elle torcha des culs, suça et branla
quelques vits tout au plus. On passa au salon où, après un peu de
conversation entre les quatre amis, on vint leur annoncer le dîner. Il
fut splendide et libertin comme à l'ordinaire, et, après quelques
attouchements et baisers libertins, plusieurs propos scandaleux qui
l'assaisonnèrent, on passa au salon dans lequel on trouva Zéphire
et Hyacinthe, Michette et Colombe, pour servir le café. Le duc foutit
Michette en cuisses, et Curval Hyacinthe; Durcet fit chier Colombe et
l'évêque le mit en bouche à Zéphire. Curval, se
ressouvenant d'une des passions racontées la veille par Duclos, voulut
chier dans le con de Colombe; la vieille Thérèse, qui
était du café, la plaça, et Curval agit. Mais comme il
faisait des selles prodigieuses et proportionnées à l'immense
quantité de vivres dont il se gonflait tous les jours, presque tout
culbuta par terre et ce fut pour ainsi dire que superficiellement qu'il
emmerdifia ce joli petit con vierge, qu'il ne semblait pas que la nature
eût destiné sans doute à d'aussi sales plaisirs.
L'évêque, délicieusement branlé par Zéphire,
perdit son foutre philosophiquement, en joignant au plaisir qu'il sentait celui
du délicieux tableau dont on le rendait spectateur. Il était
furieux; il gronda Zéphire, il gronda Curval, il s'en prit à tout
le monde. On lui fit avaler un grand verre d'élixir pour réparer
ses forces. Michette et Colombe le couchèrent sur un sofa pour sa
méridienne, et ne le quittèrent pas. Il se réveilla assez
bien rétabli, et pour lui rendre encore mieux ses forces, Colombe le
suça un instant: son engin remontra le nez, et l'on passa au salon
d'histoire. Il avait ce jour-là Julie sur son canapé; comme il
l'aimait assez, cette vue lui rendit un peu de bonne humeur. Le duc avait
Aline, Durcet Constance, et le président sa fille. Tout étant
prêt, la belle Duclos s'installa sur son trône et commença
ainsi:
"Il est bien faux de dire que l'argent acquis par un crime ne porte pas
bonheur. Nul système aussi faux, j'en réponds. Tout
prospérait dans ma maison; jamais la Fournier n'y avait vu tant de
pratiques. Ce fut alors qu'il me passa par la tête une idée, un
peu cruelle, je l'avoue, mais qui pourtant, j'ose m'en flatter, messieurs, ne
vous déplaira pas à un certain point. Il me sembla que quand on
n'avait pas fait à quelqu'un le bien que l'on devait lui faire, il y
avait une certaine volupté méchante à lui faire du mal, et
ma perfide imagination m'inspira cette taquinerie libertine contre ce
même Petignon, fils de ma bienfaitrice et auquel j'avais
été chargée de compter une fortune bien attrayante
assurément pour ce malheureux, et que je commençais
déjà à disperser en folies. Voici ce qui en fit
naître l'occasion. Ce malheureux garçon cordonnier, marié
avec une pauvre fille de son état, avait pour unique fruit de cet hymen
infortuné une jeune fille d'environ douze ans, et que l'on m'avait
dépeinte comme réunissant aux traits de l'enfance tous les
attributs de la plus tendre beauté. Cette enfant qu'on élevait
pauvrement, mais cependant avec tout le soin que pouvait permettre l'indigence
des parents, dont elle faisait les délices, me parut une excellente
capture à faire. Petignon ne venait jamais au logis; il ignorait les
droits qu'il y avait. Mais sitôt que la Fournier m'en eut parlé,
mon premier soin fut de me faire informer de lui et de tous ses entours, et ce
fut ainsi que j'appris qu'il possédait un trésor chez lui. Dans
le même temps, le marquis de Mesanges, libertin fameux et de profession
dont la Desgranges sans doute aura plus d'une fois occasion de vous entretenir,
vint s'adresser à moi pour lui faire avoir une pucelle qui n'eût
pas treize ans, et cela à quelque prix que ce fût. Je ne sais ce
qu'il en voulait faire, car il ne passait pas pour un très rigoureux
homme sur cet article, mais il y mettait pour clause, après que son
pucelage aurait été constaté par des experts, de l'acheter
de mes mains une somme prescrite, et que, de ce moment-là, il n'aurait
plus affaire à qui que ce fût, attendu, disait-il, que l'enfant
serait dépaysé et ne reviendrait peut-être jamais en
France. Comme le marquis état une de mes pratiques, et que vous l'allez
voir bientôt lui-même sur la scène, je mis tout en oeuvre
pour le satisfaire, et la petite fille de Petignon me parut positivement ce
qu'il lui fallait. Mais comment la dépayser? L'enfant ne sortait jamais,
on l'instruisait dans la maison même, c'était retenu avec une
sagesse, une circonspection qui ne me laissaient aucun espoir. Il ne
m'était pas possible d'employer pour lors ce fameux débaucheur de
filles dont j'ai parlé: il était pour lors à la campagne,
et le marquis me pressait. Je ne trouvai donc qu'un moyen, et ce moyen servait
on ne peut mieux la petite méchanceté secrète qui me
portait à faire ce crime, car il l'aggravait. Je résolus de
susciter des affaires au mari et à la femme, de tâcher de les
faire enfermer tous deux, et la petite fille se trouvant par ce moyen, ou moins
gênée ou chez des amis, il me serait aisé de l'attirer dans
mon piège. Je leur lançai donc un procureur de mes amis, homme
à toute main et dont j'étais sûre pour de tels coups
d'adresse. Il s'informe, déterre des créanciers, les excite, les
soutient, bref en huit jours le mari et la femme sont en prison. De ce moment
tout me devint aisé; une marcheuse adroite accosta bientôt la
petite fille abandonnée chez de pauvres voisins; elle vint chez moi.
Tout répondait à son extérieur: c'était la peau la
plus douce et la plus blanche, les petits appas les plus ronds, les mieux
formés... Il était difficile en un mot de trouver un plus joli
enfant. Comme elle me revenait à près de vingt louis, tous frais
faits, et que le marquis voulait la payer une somme prescrite, au-delà
du payement de laquelle il ne prétendait ni en entendre parler ni avoir
affaire à personne, je la lui laissai pour cent louis, et comme il
devenait essentiel pour moi que l'on n'eût jamais vent de mes
démarches, je me contentai de gagner soixante louis sur cette affaire,
et fis passer encore vingt à mon procureur pour embrouiller les choses,
de manière à ce que le père et la mère de cette
jeune enfant ne pussent de longtemps savoir des nouvelles de leur fille. Ils en
surent; sa fuite était impossible à cacher. Les voisins coupables
de négligence s'excusèrent comme ils purent, et quant au cher
cordonnier et à son épouse, mon procureur fit si bien qu'ils ne
purent jamais remédier à cet accident, car ils moururent tous
deux en prison au bout de près de onze ans de capture. Je gagnais
doublement à ce petit malheur, puisqu'en même temps qu'il
m'assurait la possession certaine de l'enfant que j'avais vendu, il m'assurait
aussi celle de soixante mille francs qui m'avaient été
comptés pour lui. Quant à la petite fille, le marquis m'avait dit
vrai: jamais je n'en entendis parler, et ce sera vraisemblablement Mme
Desgranges qui vous finira son histoire. Il est temps de vous ramener à
la mienne et aux événements journaliers qui peuvent vous offrir
les détails voluptueux dont nous avons entamé la liste."
"Oh, parbleu! dit Curval, j'aime ta prudence à la folie. Il y a
là une scélératesse réfléchie, un ordre qui
me plaît on ne saurait davantage; et la taquinerie d'ailleurs, d'avoir
été donner le dernier coup à une victime que tu n'avais
encore qu'accidentellement écorchée, me paraît un
raffinement d'infamie qui peut se placer à côté de nos
chefs-d'oeuvre. -Moi, j'aurais peut-être fait pis, dit Durcet, car enfin
ces gens-là pouvaient obtenir leur délivrance: il y a tant de
sots dans le monde qui ne songent qu'à soulager ces gens-là:
pendant tout le temps de leur vie c'était des inquiétudes pour
toi. -Monsieur, reprit la Duclos, quand on n'a pas dans le monde le
crédit que vous y avez et que, pour ses coquineries, il faut employer
des gens en sous-ordre, la circonspection devient souvent nécessaire, et
l'on n'ose pas alors tout ce que l'on voudrait bien faire. -C'est juste, c'est
juste, dit le duc; elle ne pouvait en faire davantage." Et cette aimable
créature reprit ainsi la suite de sa narration.
"Il est affreux, messieurs, dit cette belle fille, d'avoir encore à
vous entretenir de turpitudes semblables à celles dont je vous parle
depuis plusieurs jours. Mais vous avez exigé que je réunisse tout
ce qui pouvait y avoir trait et je ne laisse rien sous le voile. Encore trois
exemples de ces saletés atroces, et nous passerons à d'autres
fantaisies.
"Le premier que je vous citerai est celui d'un vieux directeur des domaines,
âgé d'environ soixante-six ans. Il faisait mettre la femme toute
nue, et après lui avoir caressé un instant les fesses avec plus
de brutalité que de délicatesse, il 1'obligeait à chier
devant lui, à terre, au milieu de la chambre. Quand il avait joui de la
perspective, il venait. à son tour déposer son cas à la
même place, puis, les réunissant avec ses mains tous deux, il
obligeait la fille à venir à quatre pattes manger la
galimafrée, toujours en présentant bien le derrière,
qu'elle devait avoir eu l'attention de laisser très merdeux. Il se
manualisait pendant la cérémonie et déchargeait quand tout
était mangé. Peu de filles, comme vous le croyez bien, messieurs,
consentaient à se soumettre à de telles cochonneries, et
cependant il les lui fallait jeunes et fraîches... Je les trouvais parce
que tout se trouve à Paris, mais je les lui faisais payer.
"Le second exemple des trois qui me restent à vous citer en ce genre
exigeait de même une furieuse docilité de la part de la fille;
mais comme le libertin la voulait extrêmement jeune, je trouvais plus
facilement des enfants pour se prêter à ces choses-là que
des filles faites. Je donnai à celui que je vais vous citer une petite
bouquetière de treize à quatorze ans, fort jolie. Il arrive, fait
quitter à la fille seulement ce qui la couvre de la ceinture en bas; lui
maniait un instant le derrière, la faisait péter, puis se donnait
lui-même quatre ou cinq lavements qu'il obligeait la petite fille
à recevoir dans sa bouche et à avaler à mesure que le flot
tombait dans sa gorge. Pendant ce temps-là, comme il était
à cheval sur sa poitrine, d'une main il branlait un assez gros vit et de
l'autre il lui pétrissait la motte, et il la lui fallait, en raison de
cela, toujours sans le plus léger poil. Celui dont je vous parle voulut
encore recommencer après six, parce que sa décharge
n'était pas faite. La petite fille, qui vomissait à mesure, lui
demanda grâce, mais il lui rit au nez et n'en fut pas moins son train, et
ce ne fut qu'à la sixième que je vis son foutre couler.
"Un vieux banquier vient enfin nous fournir le dernier exemple de ces
saletés prises au principal, car je vous avertis que, comme accessoire,
nous les reverrons encore souvent. Il lui fallait une femme belle, mais de
quarante à quarante-cinq ans et dont la gorge fût
extrêmement flasque. Dès qu'il fut avec elle, il la fit mettre nue
seulement de la ceinture en haut, et ayant manié brutalement ses
tétons: "Les beaux pis de vache! s'écria-t-il. A quoi des tripes
comme cela peuvent-elles être bonnes, si ce n'est à torcher mon
cul?" Ensuite, il les pressait, les tortillait l'un avec l'autre, les
tiraillait, les broyait, crachait dessus, et mettait quelquefois son pied
crotté dessus, toujours en disant que c'était une chose bien
infâme qu'une gorge et qu'il ne concevait pas à quoi la nature
avait destiné ces peaux-là et pourquoi elle en avait
gâté et déshonoré le corps de la femme. Après
tous ces propos saugrenus, il se mit nu comme la main. Mais, Dieu! quel corps!
Comment vous le peindre, messieurs? Ce n'était qu'un ulcère,
dégouttant sans cesse de pus depuis les pieds jusqu'à la
tête et dont l'odeur infecte se faisait même sentir de la chambre
voisine où j'étais. Telle était pourtant la belle relique
qu'il fallait sucer."
"Sucer?" dit le duc.
"Oui, messieurs, dit Duclos, sucer depuis les pieds jusqu'à la
tête sans laisser une seule place large comme un louis d'or où la
langue n'eût passé. La fille que je lui avais donnée eu
beau être prévenue, dès qu'elle vit ce cadavre ambulant,
elle recula d horreur. "Comment donc, garce, dit-il, je crois que je te
dégoûte? Il faut pourtant que tu me suces, que ta langue
lèche absolument toutes les parties de non corps. Ah! ne fais pas tant
la dégoûtée! D'autres que toi l'ont bien fait; allons,
allons; point de façons."
"On a bien raison de dire que l'argent fait tout faire; la malheureuse que je
lui avais donnée était dans la plus extrême misère,
il y avait deux louis à gagner: elle fit tout ce qu'on voulut, et le
vieux podagre, enchanté de sentir une langue sur son corps hideux et
adoucir l'âcreté dont il était dévoré, se
branlait voluptueusement pendant l'opération. Quand elle fut faite, et,
comme vous le croyez bien, ce ne fut pas sans de terribles dégoûts
de la part de cette infortunée, quand elle fut faite, dis-je, il la fit
étendre à terre sur le dos, se mit à cheval sur elle, lui
chia sur les tétons, et les pressant après, l'un après
l'autre, il s'en torcha le derrière. Mais de décharge, je n'en
vis point, et je sus, quelque temps après, qu'il lui fallait plusieurs
semblables opérations pour en déterminer une; et comme
c'était un homme qui ne revenait guère deux fois dans le
même endroit, je ne le revis plus et j'en fus en vérité
fort aise."
"Ma foi, dit le duc, je trouve la clôture de l'opération de cet
homme-là très raisonnable, et je n'ai jamais compris que des
tétons pussent réellement servir à autre chose qu'à
torcher des culs. -Il est certain, dit Curval, qui maniait assez brutalement
ceux de la tendre et délicate Aline, il est certain, en
vérité, que c'est une chose bien infâme que des
tétons. Je n'en vois jamais que ça ne me mette en fureur;
j'éprouve en voyant cela, un certain dégoût, une certaine
répugnance... Je ne connais que le con qui m'en fasse éprouver
une plus vive." Et en même temps, il se jeta dans son cabinet, en
entraînant par le sein Aline, et se faisant suivre de Sophie et de
Zelmire, les deux filles de son sérail, et de Fanchon. On ne sait trop
ce qu'il y fit, mais on entendit un grand cri de femme, et, peu après,
les hurlements de sa décharge. Il rentra; Aline pleurait et tenait un
mouchoir sur son sein, et comme tous ces événements-là ne
faisaient jamais sensation, ou tout au plus celle du rire, Duclos reprit
incontinent le fil de son histoire:
"J'expédiai moi-même, dit-elle, quelques jours après, un
vieux moine dont la manie, plus fatigante pour la main, n'était
cependant pas aussi répugnante au coeur. Il me livra un gros vilain
fessier dont les peaux étaient comme du parchemin: il fallait lui
pétrir le cul, le lui manier, le lui serrer de toutes mes forces, mais,
quand j'en fus au trou, rien ne paraissait assez violent pour lui; il fallait
saisir les peaux de cette partie, les frotter, les pincer, les agiter fortement
entre mes doigts, et ce n'était qu'à la vigueur de
l'opération qu'il répandait son foutre. Du reste, il se branlait
lui-même pendant l'opération, et ne me troussa seulement pas. Mais
il fallait que cet homme-là eût une fière habitude de cette
manipulation, car son derrière, d'ailleurs mollasse et pendant,
était pourtant revêtu d'une peau aussi épaisse que du cuir.
Le lendemain, sur les éloges sans doute qu'il fit à son couvent
de ma manière d'agir, il m'amena un de ses confrères, sur le cul
duquel il fallait appuyer des claques de toutes mes forces avec ma main; mais
celui-ci, plus libertin et plus examinateur, visitait soigneusement, avant, les
fesses de la femme; et mon cul fut baisé, langoté à dix ou
douze reprises de suite, dont les intervalles étaient remplis par des
claques sur le sien. Quand sa peau fut devenue écarlate, son vit dressa,
et je puis certifier que c'était un des plus beaux engins que j'eusse
encore maniés; alors, il me le remit entre les mains, en m'ordonnant de
le branler pendant que je continuerais de claquer de l'autre."
"Ou je me trompe, dit l'évêque, ou nous voici à l'article
des fustigations passives. -Oui, monseigneur, dit la Duclos, et comme ma
tâche d'aujourd'hui est remplie, vous trouverez bon que je remette
â demain le commencement des goûts de cette nature dont nous aurons
plusieurs soirées de suite à nous occuper." Comme il restait
encore près d'une demi-heure avant l'instant du souper, Durcet dit que,
pour se donner de l'appétit, il voulait prendre quelques lavements; on
se douta du fait, et toutes les femmes frémirent, mais l'arrêt
était porté, il n'y avait plus à en revenir.
Thérèse qui le servait ce jour-là, assura qu'elle les
donnait à merveille; de l'assertion elle passa à la preuve, et,
dès que le petit financier eut les entrailles chargées, il
signifia à Rosette d'avoir à venir tendre le bec. Il y eut un peu
de reguignements, un peu de difficultés, mais il fallut obéir, et
la pauvre petite en avala deux, quitte à les rendre après, ce
qui, comme on l'imagine bien, ne fut pas long. Heureusement que le souper vint,
car il allait sans doute recommencer. Mais cette nouvelle ayant changé
la disposition de tous les esprits, on fut s'occuper d'autres plaisirs. Aux
orgies, on poussa quelques selles sur des tétons et on fit beaucoup
chier de culs; le duc mangea devant tout le monde l'étron de la Duclos,
pendant que cette belle fille le suçait et que les mains du paillard
s'égaraient un peu partout; son foutre partit avec abondance, et Curval
l'ayant imité avec la Champville, on parla enfin de s'aller coucher.